LE SITE

L’association

Djehouty.org est un projet de DJEHOUTY qui est une association indépendante du point de vue politique et religieuse, sans but lucratif, régie par les articles 60 et suivants du Code Civil Suisse.

Le siège de l’association DJEHOUTY est établi dans le canton de Genève, et sa durée est illimitée.

Définition

Le terme ḏḥwty, prononcé « djehouty » est le nom original en mdw-nṯr « medu-neter » (hiéroglyphes kamites), de la divinité connu sous le nom grec de Thot. Djehouty est représenté par l’oiseau ibis (ou dans certain cas, un baboin), c’est le dieu des scribes, nommé dans les textes sacrés « langue d’Atoum ». Il est l’incarnation de l’intelligence et de la parole, maÎtre du savoir et de la transmission de celui-ci.

But et objectifs

Ce site internet s’inscrit dans la dynamique de la renaissance africaine énoncée par le wsir Cheikh Anta Diop.

Nous avons constaté qu’il n’existait pas, sur internet, de plateforme encyclopédique centralisant les connaissances du Monde Kam (patrimoine historico-culturel des civilisations et sociétés mélano-africaines, d’hier et d’aujourd’hui). Nous avons donc décidé de combler ce manque et de faire le nécessaire pour réaliser ce grand projet.

Nous nous inscrivons dans la même ligne que le projet majeur : l’Histoirenérale de l’Afrique, entreprit par l’UNESCO en 1964. Le but étant la réappropriation, l’écriture, la diffusion et l’enseignement des Humanités Classiques Africaines.

Nous avons aussi pour objectif de vulgariser et traduire (à long terme) ces connaissances  notamment dans les langues kamites les plus populaires.

De plus nous souhaitons promouvoir des auteurs, des ouvrages et des initiatives culturelles et économiques qui sont issus de la communauté kamites (continent et diaspora).

Djehouty.org souhaite donc devenir un ouvrage numérique de référence du patrimoine historico-culturel des civilisations et sociétés kamites, depuis l’origine de l’humanité, en :

  • proposant des connaissances de qualités, de sources vérifiables, sur la base de recherches méthodiques et rigoureuses de chercheurs, savants et historiens, de préférence mélano-africains*.
  • rendant accessible ces connaissances, par la vulgarisation et la traduction de celles-ci notamment dans les langues les plus populaires d’ «Afrique Noire».
  • faisant la promotion des auteurs, des ouvrages et des initiatives culturelles et économiques qui sont issus de la communauté mélano-africaine (continent, diaspora et descendante).
  • proposant, pour acquérir ces connaissances par des formations de type classique ou en ligne (E-Learning).

 


* Pour illustrer ce choix paradigmatique :

« Un jour, l’histoire aura son mot à dire, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseigne à l’ONU, à Washington, Paris ou Bruxelles, mais l’histoire qu’on enseignera dans les pays libérés du colonialisme et de ses marionnettes. L’Afrique écrira sa propre histoire. Une histoire faite de gloire et de dignité » (Patrice Lumumba)

« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront à glorifier le chasseur. » (proverbe africain)

« Le peuple colonisé est idéologiquement présenté comme un peuple arrêté dans son évolution, imperméable à la raison, incapable de diriger ses propres affaires, exigeant la présence permanente d’une direction. L’histoire des peuples colonisés est transformée en agitation sans aucune signification et, de ce fait, on a bien l’impression que pour ces peuples l’humanité a commencé avec l’arrivée de ces valeureux colons. » [L’An V de la révolution algérienne, 1959, Frantz Fanon, éd. La Découverte, 2001, p. 176]

« Le colon fait l’histoire. Sa vie est une épopée, une odyssée. Il est le commencement absolu : « Cette terre, c’est nous qui l’avons faites. » Il est la cause continuée : « Si nous partons, tout est perdu, cette terre retournera au Moyen-Age. » En face de lui, des êtres engourdis, travaillés de l’intérieur par les fièvres et les « coutumes ancestrales », constituent un cadre quasi minéral au dynamisme novateur du mercantilisme colonial. » [Les Damnés de la Terre, 1961, Frantz Fanon, éd. La Découverte poche, 2002, p. 52-53]